Si vous coordonnez un projet collaboratif – a fortiori une veille collaborative, vous avez peut-être été confronté à la difficulté d’engager vos différents collaborateurs et d’obtenir leur contribution. C’est pourtant tout l’objectif d’une telle démarche : favoriser l’ouverture de l’intelligence collective et ainsi développer la contribution de chacun, en vue d’enrichir l’ensemble du groupe. Problème : le collaboratif ne s’impose pas. Vouloir faire acte d’autorité peut même être contre-productif, voire impossible, si vous coordonnez une équipe transverse.
La difficulté, c’est qu’une veille collaborative donne une injonction : « donnez, pour recevoir ». Donnez de votre temps, de votre expertise, de vos connaissances, pour recevoir en échange le fruit de l’enrichissement collectif et de la fertilisation croisée des connaissances. Une vision alléchante, mais dans les faits, à moins d’y être obligé (par des objectifs imposés par un manager par exemple), collaborer au projet d’une tierce personne est un réflexe qui reste à développer.
De fait, pour exister et perdurer, la pratique collaborative doit formuler et tenir deux promesses, que l’on peut résumer ainsi : « je contribue parce que cela me sert et que cela nous permet de progresser ».
La pratique collaborative doit formuler et tenir une promesse collective et une individuelle
Posons le décor.
Vous êtes en charge d’une veille sur une thématique d’intérêt pour votre entreprise, avec pour objectif de produire des livrables aux contenus exploitables et opérationnels. Il peut s’agir de newsletters, de fiches concurrents, de benchmarks ou d’analyses exhaustives de votre marché. Votre périmètre de surveillance est dès lors potentiellement vaste et il est possible que votre expertise ne couvre pas tous les domaines de votre veille.
C’est bien normal et ce n’est pas rédhibitoire.
Pour atteindre vos objectifs, vous avez engagé une veille collaborative, dans le cadre de laquelle vous vous appuyez sur d’autres contributeurs : des veilleurs de votre équipe directe, ou même des collègues que vous avez identifiés au sein d’autres équipes. Ces derniers pourront vous apporter leurs expertises spécifiques et renforceront la pertinence de vos contenus.
Parmi ces contributeurs, il y a peut-être un account manager spécialisé sur un secteur et sur certains clients clés de votre entreprise, ou bien un responsable marketing disposant d’une connaissance approfondie sur une catégorie de produits ou services, ou encore un analyste stratégique maîtrisant les enjeux de votre entreprise et de ses marchés. Au fond, selon votre périmètre de veille, de nombreux métiers de votre organisation sont susceptibles de collaborer à votre projet, de l’enrichir et d’en tirer leurs propres bénéfices.
Enfin, dans l’idéal, vous disposez d’une plateforme de veille collaborative, qui vous permet d’automatiser la collecte d’informations, tout en facilitant sa qualification et les interactions entre les contributeurs.
D’ailleurs, si vous lisez cet article, vous savez probablement déjà qu’EspritsCollaboratifs est l’éditeur de Curebot, la première plateforme de veille spécifiquement conçue pour soutenir les démarches de veille et d’analyse collaborative au sein des entreprises. Sinon, vous pouvez la découvrir ici et même demander une démo !
Dans de telles conditions, tout semble en ordre de marche pour que votre veille collaborative puisse éclairer les enjeux clés de votre entreprise.
Pourtant, il arrive que la machine grippe. Votre outil aura beau être performant, son déploiement n’est pas une condition suffisante pour la réussite de votre veille collaborative. Prendre en compte l’humain reste indispensable et si vos contributeurs ne sont pas suffisamment engagés dans votre projet, les promesses de la veille collaborative peuvent rester vaines.
« Je n’ai pas le temps de contribuer », « J’ai oublié de faire ma veille », « Je ne sais pas comment qualifier une information », « Je ne vois pas l’intérêt de partager le résultat de ma veille »… Les raisons avancées par vos collaborateurs pour ne pas contribuer peuvent être nombreuses.
Cela n’explique certainement pas tout, mais il est fort probable que vos contributeurs n’aient pas saisi la valeur de votre projet, tant pour votre entreprise que pour eux-mêmes.
Gardez en tête qu’une communauté d’équipe, un projet collaboratif, ça ne se décrète pas ; ça se construit, se stimule et s’entretient.